let the boots do the talking


C’est ce qui était écrit dans ma ruelle d’adoption. Seulement, je n’avais ni bottes ni compte à régler. Pourtant mes semelles faisaient parler le quartier à leur manière, lisant en sautillant la prose du trottoir et de la poussière. Je me suis laisser berner une fois de plus par le soleil, me suis mis à le suivre en espérant attraper son feu mourant alors que, déjà, il se laissait choir dans les tranchées d’Hochelaga. Je l’ai perdu de vue à quelques pas des rails de la CP, dans le dodu de la marée haute et de la plage timide. Le cri des mouettes, une cabine échouée. J’ai retrouvé mon île, le temps d’ajouter une virgule – ou deux – au texte de ma ville… Puis le vent s’est levé, a baissé les stores du jour pour me replonger dans la réalité du mois de mars : eh oui, le nez à ce temps-ci peut encore se permettre de geler.