rouilles

Le vent de juillet nous coule sur le visage, mêle nos cheveux le temps d’une danse lascive. L’asphalte chaud transpire des mirages – la rivière coure docilement à notre droite, une lance de soleil à la main.

Le cœur fait claquer ses pistons, le moteur ronronne gentiment au bout du pied. Chaque fissure goudronnée de la chaussée nous colle à la peau, nous brûle mais de l’intérieur.

La rivière sortira de son lit, viendra nous envelopper les mécaniques du cœur. Ça rouillera, et ce sera bien, tandis qu’un flot de couleurs filera sous notre peau.