au pays du hamac

Ici, des fatigues fraîches coulent des jours tendres sur un hamac. Des langues de soleil lustrent la fourrure d’un chaton chassant un papillon tout en haut des cèdres verts. La brise froide nous pousse à enfiler un pull, un presque-pull d’automne.

La maison de la dame aux chats a été retapée, le derrière moulé dans des lattes de PVC. Je préférais les planches décrépites et mangées par les vers. Le tablier du pont n’est toujours pas achevé. On y travaille en cognant des clous, à temps partiel.

Dans la cour de l’école, beaucoup de silence. Un silence d’avant la rentrée. Le module de jeux n’a plus son pont de bois – on l’a condamné. Cette année, il n’y aura plus d’apprentis pirates ou d’aspirants mousquetaires. Le module de jeux n’a plus son petit pont de bois.

La rue James n’est qu’une grande cicatrice – circulation locale seulement. C’est tout près que la dame aux chats s’est laissé mourir.