pas un chat

Le chat du 2202, c’est bien plus qu’un simple bibelot sur le bord d’une fenêtre. À tous les matins, en route vers le métro, c’est vers sa fenêtre que je regarde en espérant le voir. Complet noir, sur mesure parce qu’il a pris quelques plis depuis que nous nous sommes installés dans le quartier, J. et moi. Quelques taches de gris, ça et là.

Ce matin, il n’était pas là. Il faisait froid et j’étais bien, dans mon grand manteau, un peu vert tortue, un peu kiwi. J. et sa frange de cheveux fous, dans le vent. De l’autre côté de la rue, la brigadière emmitouflée a levé son stop pour nous saluer, avec cette façon hivernale de tourner la tête – le reste du corps suit le mouvement, de gauche à droite en s’inclinant un peu vers l’arrière.

Ça fait trois jours que je n’ai pas vu le chat.