maytag

C’est à quelques pas du coin de rue Hochelaga et Montgomery que je ralentis le pas, m’exclame et pointe à ma droite : « Une maison encastrée! » suivie d’ « un camion de Maytag! » J. acquiesce à ces mots et me dit, le sourire et le nez un peu retroussés, que j’ai dû voir le camion, marqué de son classique bonhomme à casquette bleue, au même moment que la maison. Il y a des choses, semble-t-il, qu’on ne saisit qu’après coup. « On tourne ici! »

J’ai trottiné, tout comme J., dans les raies de glace laissées par des voitures sur les côtés enneigés de la ruelle. Puis je me suis arrêté, levé les yeux vers les branches de l’arbre qui se tenait là – depuis plus longtemps que moi, évidemment. Que du silence. Puis, l’un après l’autre, des potins racontés par des plumeaux noirs aux reflets verts, bien haut perchés sur leurs branches. Tout juste assez de vert pour laisser deviner le printemps – qui lui n’arrivera que dans quelques mois. Qu’il prenne son temps.